Il existe une grande variété d’approches participatives qui différent par leur finalité et le degré de participation des parties prenantes. Différents auteurs proposent des systèmes de classification de ces formes. Parmi ceux-ci, Baron et Monnier (2003) montrent comment les différentes formes de l’évaluation participative s’inscrivent sur un continuum allant des évaluations managériales à l’évaluation émancipatrice. Selon Jacob et Ouvrard (2009), elles peuvent être analysées sous l’angle politique (justice sociale et émancipation des acteurs), sous l’angle opérationnel (meilleure utilisation des résultats), sous l’angle constructiviste (qualité et pertinence de la connaissance produite).

    L’évaluation participative peut présenter plusieurs avantages pour peu qu’elle soit gérée avec savoir faire et que des conditions favorables minimales soient réunies.

  • Les problématiques sont analysées avec plus de finesse, évitant ainsi la reproduction de questionnements

  • Les décisions prises à partir des résultats tiennent compte de la réalité et sont directement applicables

  • Les parties prenantes engagées dans une évaluation participative développent des communautés d’apprentissage

  • L’implication des citoyens soutient la démocratie, le vivre ensemble et peu renforcer la confiance dans les institutions

  • La mobilisation des parties prenantes peut diminuer le coût de l’évaluation

  • Les résultats de l’évaluation ont une validité scientifique (par la finesse des questionnements et le choix de méthodologie adéquates) et une validité sociale (puisque portée par un ensemble de représentants de la société).

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    Opter pour une évaluation participative impose des choix et des négociations à chaque étape de l’évaluation depuis la construction des questions d’évaluation jusqu’à la diffusion des résultats, par exemple :

  • composer une instance d’évaluation (un comité de pilotage) représentative des parties prenantes, et soutenir son implication dans les décisions aux différentes étapes de la démarche,

  • développer des techniques de collecte, de traitement et de présentation des informations qui en favorisent une appropriation critique,

  • faciliter la négociation autour des intérêts et enjeux diversifiés des parties prenantes,

  • favoriser une participation réelle et représentative des usagers ou de la population.

  • communiquer sur les résultats de l’évaluation

  • Une réflexion et un savoir-faire ciblé doivent être développés pour que chacune de ces étapes fournisse l’occasion de favoriser la participation à la fois des parties prenantes et des populations ciblées par les actions, les programmes, les politiques.

  • Trois cas très concrets d’évaluations coordonnées par l’APES-ULiège font l’objet d’une présentation pédagogique de ces processus participatifs et des résultats auxquels ils mènent

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